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Eco-pâturage

Avec la fin de l’été vient le temps de faucher les foins… mais cette année, les tracteurs et tondeuses auront quatre pattes ! En effet, l’association Nature Eaux Pattes vient faire pâturer ses quatre chevaux sur les hautes herbes riches et diverses qui auront poussé pendant l’été sur la commune. Lady, Tweety, Hilco et Heyoka la petite dernière arriveront en ville aux alentours du 15 septembre, après avoir marché depuis Saint-Jacut de la Mer et rencontré plusieurs classes d’écoliers qui les auront accompagnés sur quelques kilomètres. Ces chevaux très sociaux viendront entretenir les espaces verts de la commune pendant quelques mois, ce qui vous offrira l’occasion de les rencontrer lors d’animations organisées par l’association.

…………...…………... Quelques mots sur l’éco-pâturage 

Au cours du dernier siècle, les machines et les produits phytosanitaires ont peu à peu remplacé les animaux pour l’entretien des espaces naturels. Aujourd’hui cependant, les effets néfastes de l’usage de ces nouvelles méthodes se font de plus en plus ressentir (dégradation des milieux, perte de biodiversité, pollutions, maladies, épuisement des ressources naturelles...). Il convient d’en limiter l’usage et d’envisager des solutions alternatives.

Une de ces solutions consiste en un retour au pâturage, qui est une méthode traditionnelle utilisée pour réguler la croissance de la végétation et ainsi maintenir les milieux ouverts. Cependant, pour être une alternative véritablement écologique à l’usage d’outils à moteur ou de produits désherbants, l’éco-pâturage doit suivre certaines règles. À l’opposé du pâturage d’élevage, l’éco-pâturage n’a pas vocation à la rentabilité. L’entretien et le respect de l’environnement sont l’objectif premier, et la mise en œuvre de l’éco-pâturage doit être réfléchie.

Afin de limiter les impacts sur le milieu et assurer la bonne santé des animaux, certaines précautions doivent être prises. Par exemple, la densité d’animaux en pâture est ajustée en fonction de la nature du sol et de l’espèce animale utilisée ; les traitements administrés aux animaux sont limités au nécessaire pour ne pas affecter la faune et les micro-organismes du sol ; les espèces animales utilisées sont sélectionnées selon la nature de la végétation à entretenir, car chacune présente ses propres préférences alimentaires ; les animaux sont maintenus en sécurité, ainsi que les propriétés et personnes alentour, par l’installation de clôtures et de signalisation adaptées ; les animaux sont régulièrement visités par une personne compétente pour s’assurer de leur bonne santé, de leur approvisionnement en eau, et pour maintenir un contact entre l’humain et l’animal et éviter son ensauvagement ; les animaux sont régulièrement déplacés pour leur assurer une disponibilité en herbe suffisante et ne pas épuiser la végétation.

Un éco-pâturage correctement mené présente alors de nombreux avantages sur l’utilisation des outils à moteur et des produits phytosanitaires. Outre les économies en carburant et donc en émissions de gaz à effets de serre, c’est une méthode économe en temps puisque l’on laisse les animaux travailler. C’est une méthode douce sans nuisances et le contact avec l’animal apporte même du bonheur et de l’apaisement à l’humain qui le côtoie. L’action des animaux sur le milieu (sélection des plantes consommées, piétinement localisé, enrichissement du milieu par les excréments...) favorise l’hétérogénéité au sein du milieu, et augmente ainsi la biodiversité présente. Enfin, le pâturage permet l’entretien d’espaces non accessibles à certaines machines (zones humides, fortes pentes, sous bois...).